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samedi 31 août 2013

Humilité



Lorsque nous tombons à genoux face aux vicissitudes de la vie, lorsque nous faisons face à toutes nos limites, à notre impuissance, à notre fragilité, nous est offert la possibilité unique de découvrir que rien ni personne ne nous demande d'être fort, de "tenir bon", d'assurer, de croire que "tout va s'arranger"...
Là, face contre terre, nous pouvons redécouvrir combien il peut être doux de ne pas chercher à être plus élevé que là où nous sommes en cet instant... le sol, la terre (humus en latin) nous rappellent à notre condition hum-aine... c'est ce que nous sommes... nous pouvons toujours nous raconter notre divinité, aspirer à la goûter, la vivre parfois, mais là, juste là, humer la terre, humus, sentir l'odeur âcre de notre humanité, n'est-ce pas s'éveiller, pour le coup, à la réalité de qui nous sommes ?
Loin de tout concept, de tout idéal, de tout ce qui pourrait nous emmener ailleurs que là où nous sommes en cet instant : un être humain, à genoux, sur terre... humblement... simplement...

La véritable humilité ne consisterait-elle pas à être simplement ce que nous sommes, ni plus haut, ni plus bas, juste ce que nous sommes, en cet instant, sans l'histoire que nous nous racontons sur qui nous voudrions être, ni même l'histoire sur notre "véritable nature"... juste ce que nous sommes en train d'être, juste là...

Et découvrir, émerveillé, que ce qui peut ainsi accepter inconditionnellement notre condition humaine, accueillir avec bienveillance toutes nos limites, est justement le divin en tant que nous, l'illimité en tant que nous, l'infini en tant que nous...

On ne réalise pas notre nature divine en cherchant le divin, mais en plongeant totalement dans notre nature humaine : l'absolu, c'est le relatif, vécu à 100%...

La tyrannie des idéaux


Nos idéaux, aussi spirituels soient-ils, nous font souvent vivre une grande violence intérieure, par la comparaison constante que nous faisons entre celles et ceux qui nous semblent incarner ces idéaux et nous-même.
Cette vidéo apporte quelques pistes pour goûter davantage la réalité de qui nous sommes, sans attente d'être autre chose que ce que nous sommes en train d'être...

Menu minuté de la vidéo :
01:00 Idoles et idéaux
03:00 "Je suis ce que je suis"
04:40 L'instant premier
06:30 La tyrannie de l'idéal et le langage de l'obligation
08:30 La réalité du quotidien de nos idoles
11:50 Une vision humaine de l'éveil
14:00 Une non-dualité incluant la dualité
15:00 Se "contenter"

mercredi 28 août 2013

En instant... tout peut basculer...



Lundi matin, rendez-vous pour une mammographie de contrôle… Les gestes de la manipulatrice radio sont précis, efficaces, elle est prévenante avec moi, tout se passe avec fluidité, avec le sourire… le tout me faisant oublier pour un instant que je suis là, en train de me faire comprimer les seins pour vérifier que tout va bien… un moment un peu surréaliste, comme à chaque fois que je me retrouve en tant que « patiente » dans un secteur médical…
« Vous allez maintenant passer à côté pour faire une échographie »… toujours avec le sourire, comme si rien ne m’était plus naturel que de me balader les seins à l’air, je me rends dans la pièce d’à côté et m’allonge. La manipulatrice me met avec délicatesse une petite serviette en éponge sur la poitrine : « La doctoresse va arriver »… oui, oui, je vais l’attendre gentiment. Elle sort.

Je suis seule à présent, allongée sur cette table d’examen, contemplant le plafond de cette petite pièce peu éclairée : des souvenirs remontent… 2010, dans le sas, juste avant d’entrer au bloc opératoire… pensées qui me traversent « je ne vais peut-être pas me réveiller », puis ce moment de grâce où je dépose tout mon être dans les bras du plus grand, moment d’unité avant de m’endormir….

La doctoresse arrive, chaleureuse, m’explique comment l’examen va se passer : elle est drôle, me met à l’aise…
L’examen commence, elle ballade sur moi la sonde tandis que nous papotons des bienfaits des soutiens-gorges sans armature, qui ne favorisent pas (contrairement à ceux qui en ont) le développement de fibromes et autres kystes mammaires.
Puis… je sens son geste ralentir, la sonde passer et repasser sur une même zone, je vois son visage se crisper, puis je l’entends dire « ah… je n’aime pas ce que je vois… la forme est irrégulière… écoutez, je préfère en avoir le cœur net : on va faire une biopsie… »
Moment suspendu… J’observe comment, en un instant, le cours d’une vie peut basculer : l’instant d’avant, je suis là, en bonne santé, insouciante, plaisantant, l’instant d’après, mille pensées me traversent « et si c’est cancéreux ? » « et s’il faut enlever le sein ? » « et si j’en mourais ? »…
J’observe les multiples aspects de mon Enfant-Moi qui s’agitent en tous sens : celui qui veut m’offrir son soutien et lance des « ça va aller, quoiqu’il arrive, on a la force nécessaire pour gérer ça », celui qui ne veut pas paniquer « ce n’est rien, ce n’est rien, ce n’est rien, tout va bien ! », celui qui panique quand même « oh mon Dieu, non pitié, pas ça ! », celui qui se moque de celui qui panique « tu n’es qu’une chochotte, arrête ça tout de suite ! », celui qui aspire à plus d’élévation spirituelle « et bien… ce n’est pas la peine d’avoir la conscience que tu as, de goûter ta nature véritable pour t’affoler ensuite de la sorte… cela est… voilà tout ! », etc.
Du silence qui perçoit toutes ces voix, un lent mouvement se déploie en moi, tel des bras aimants qui accueillent l’agitation qui me traverse… les multiples aspects de mon Enfant-Moi peuvent se déposer dans cette douceur, y respirer l’espace qui leur est offert, goûter de pouvoir être là, tels qu’ils sont, chacun, sans avoir à « positiver » ou changer quoi que ce soit de ce qu’ils véhiculent avec innocence, du cœur de leur ignorance…
Le calme envahit tout mon être, tandis que la doctoresse commence à faire les trois ponctions qu’elle m’a annoncées… rien d’idyllique dans ce moment, mais l’expérience intégrale, absolue, de notre double nature, humaine et divine… l’inquiétude est là, en même temps que la paix qui l’accueille… l’agitation est là, en même temps que la tranquillité absolue qui la perçoit… la peur est là, en même temps que la compassion qui la reçoit avec tendresse… l’Enfant-Moi et le Père sont là, simultanément… comme le disait Jésus : « le Père et moi ne faisons qu’Un »… Je sens tout mon corps se détendre au cœur de cette unité : rien à changer… tout ce qui est, est…
Un élan d’amour me traverse, en pensant à toutes ces femmes qui, en un instant, voient leur vie basculer ainsi, sans avoir peut-être les moyens que la Vie m’offre pour accueillir tout ce que cette expérience me fait ressentir. Envie de leur dire : je vous aime, vous, chacune, dans votre fragilité, dans votre vulnérabilité, dans ce moment où tout en vous crie « non, pas ça ! »… avec vous je suis, de tout cœur…
La biopsie s’achève : la doctoresse me dit que j’ai été très « sage »… douceur diffuse d’une mémoire enfantine lorsqu’on me disait cela (ce qui était rare)… j’ai droit à un joli pansement, tout beau, tout blanc…
« Votre gynécologue vous appellera dès qu’elle aura les résultats, dans trois, quatre jours maximum »
Un aspect de l’Enfant-Moi commente, exaspéré : « ouais, trois, quatre jours maximum… tu veux dire une éternité ! Tu te rends compte ce que ça fait comme heures, comme minutes, trois, quatre jours, lorsque tu attends ce genre de résultats ???! »
Cet aspect est accueilli à son tour par la douceur environnante qui emplit mon être en cet instant.
Je me rhabille, dit « merci » chaleureusement à la doctoresse et à son assistante, rejoint ma compagne qui m’attend dans le couloir, comprend, à la seconde où je vois son expression, qu’elle sait ce qu’on vient de me faire, perçoit son inquiétude… je l’accueille… un peu ahurie, je goûte, comme pour la première fois, cette coexistence manifeste, cette croisée des mondes qui se vit en moi : miracle de notre incarnation en laquelle l’absolu et le relatif dansent main dans la main à chaque instant.
Mardi soir, 18h , le téléphone sonne : c’est la secrétaire de ma gynécologue, qui m’appelle pour me dire que tout va bien… Instant de célébration : merci ! Merci que ce qui est, juste là, soit que je suis en bonne santé… mes pensées se tournent aussitôt vers toutes ces femmes qui reçoivent un autre type d’appel, les plongeant dans le désarroi… je sens mon cœur s’ouvrir, s’ouvrir encore, de compassion, pour tous ces êtres…

En un instant, tout peut basculer… et en un instant, tout peut être accueilli…
Je suis heureuse de pouvoir contribuer, à ma façon, chaque jour, à partager les moyens qui peuvent permettre à chacune (et chacun) de pouvoir s’accueillir davantage, car si nous n’avons aucun pouvoir sur ce qui advient, sur ce qui peut faire basculer nos vies, nous avons celui de pouvoir changer notre façon d’accueillir ce que cela nous fait vivre…
Je suis heureuse de pouvoir partager tout cela avec vous, en ce jour…
Je vous aime…

dimanche 25 août 2013

Amour inconditionnel et relation amoureuse


Une vidéo en réponse à la question " Quand nous cherchons à vivre et partager l'amour inconditionnel, le concept du couple et de la vie amoureuse deviennent-ils incohérents face à cette quête ?"

Menu minuté de la vidéo :
02:10 L'amour inconditionnel, pourquoi ?
05:00 La plus grande illusion : chercher à éviter une douleur inévitable
06:15 L'amour inconditionnel = accueillir inconditionnellement notre condition humaine
09:00 Accueillir inconditionnellement notre "cœur brisé ouvert"
12:32 Quand la quête de nos idéaux nous conduit à éviter la vie
13:30 La vie amoureuse, voie royale pour expérimenter l'amour inconditionnel
17:00 L'amour inconditionnel = accueillir tout ce qui est, incluant ce qui en nous n'arrive pas à accueillir inconditionnellement
18:00 Vivre le réel avec tendresse

jeudi 15 août 2013

La perfection de toute chose



J’ai découvert hier cette information : 
« Des scientifiques ont fait des expériences sur des fourmis. Ils ont observé que l'organisation du travail dans la fourmilière était très structurée : il y avait la reine qui pondait les oeufs, les nourrices qui l'alimentaient, les ménagères qui nettoyaient, les maçonnes qui construisaient et réparaient, les ouvrières qui cherchaient des provisions, les guerrières qui veillaient à la défense de la fourmilière... Cependant 10 % des fourmis, non seulement ne faisaient rien, mais gênaient le travail des autres, se mettant en travers et parfois même défaisant ce que les autres avaient fait. Les chercheurs enlevèrent les 10 % "gêneuses", pensant améliorer le fonctionnement du tout. Au lieu d'un ordre accru, il y eut panique. Les fourmis couraient en tous sens, se rentraient dedans... Au bout d'un certain temps, la fourmilière se reconstitua, et les activités reprirent. Les rôles avaient été redistribués. Chacune avait apparemment sa place. Et... à nouveau 10 % des fourmis passaient tout leur temps à entraver le travail des autres ! Les chercheurs recommencèrent trois fois. A chaque expérience, ils constatèrent qu'une fois supprimé les 10%, il y avait désorganisation, affolement. Chaque fois que la fourmilière recommençait à fonctionner, 10 % de nouvelles fourmis avaient repris le rôle de "gêneuses" du travail des autres. »

 Me relier à l’existence de ces «fourmis gêneuses » m’a beaucoup touchée, me faisant percevoir, une fois encore, la perfection de toute chose… 
Il se trouve que la personnalité de mon Enfant-Moi est de type « ménagère-maçonne-ouvrière-guerrière », c’est-à-dire capable de mille et une actions et cherchant toujours à optimiser chacune d’entre elles… 
Bien évidemment, ce type de personnalité est très vite agacé, voire révolté, lorsqu’il rencontre des êtres qui, soit n’ont pas les mêmes compétences, soit pas la même efficacité. Il a alors tôt fait de les étiqueter comme « fourmis gêneuses » ! 

O Merveille… Découvrir, sous le frein apparent d’une moindre compétence ou d’une moindre efficacité, la perfection de la Vie à l’œuvre, qui ralentit par l’un l’action de l’autre, afin que l’ensemble soit équilibré. Révélation que rien n’est inutile et que l’apparente inaction ou contre-action, est toujours et encore l’expression de la Vie en tant que cela : perfection absolue se manifestant en tant qu’imperfection relative… 
Ce constat ouvre mon cœur, plus largement encore, me permettant d’accueillir avec plus tendresse, plus de douceur, les apparents obstacles du quotidien, évènements, actions, etc, tout ce que mon Enfant-Moi étiquette à la vitesse de l’éclair comme des « fourmis gêneuses ». 
Percevoir, du plus intime de notre être, que tout ce qui est a sa place, que rien n’est inutile, c’est retrouver la capacité de bénir tout ce qui est, et célébrer ensuite d’être qui nous sommes, à notre place, si nous la préférerons au rôle qu’autrui incarne. 

C’est ce que rappelle cette histoire : « Un maître spirituel dirigeait un groupe de disciples qui souhaitaient progresser "sur le chemin". L'un des membres du groupe posait sans cesse des questions, interrompait, mettait en cause, bref, gênait le travail des autres. Ces autres vinrent trouver le maître et lui demandèrent d'expulser la mauvaise tête. 
- "Moi, je veux bien, si c'est là votre souhait, répondit le maître, mais lequel d'entre vous veut prendre sa place ?" » 

Puisse cette journée vous offrir l’occasion de goûter la merveille de cette perfection et apprécier la place qui est la vôtre, quelle qu’elle soit !

mercredi 14 août 2013

Sourire à la vie



- Le sourire, je veux dire que c’est un truc pour les gens heureux.
- Eh bien, c’est là que tu te trompes.
  C’est sourire qui rend heureux. »
(extrait de “Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran“)

Sourire à la Vie est l’expression de notre unité avec elle : sourire nous offre la possibilité de nous accorder avec l’amour qui sous-tend tout ce qui est, de goûter la douceur de son origine et la joie de son épanouissement.

Sourire à la Vie, c’est non seulement sourire au ciel, aux arbres, aux oiseaux, aux fleurs… mais également sourire aux humains, incluant ceux qui n’ont pas les moyens de se souvenir qu’ils sont la Vie même et qui ne sourient pas, qui ne nous sourient pas et ne répondent pas à nos sourires.

Sourire à tout ce qui est, c’est semer les graines de l’amour, de l’espoir, de la souvenance de notre nature véritable, avec la confiance qu’elles germeront, en temps et heure, le sourire que l'on offre à l'un se redéployant dans celui qu’il offrira à un autre…

Sourire, sans raison pour cela, c’est découvrir la joie sans objet qui ne dépend d’aucune condition extérieure, c’est percevoir la réalité de la joie que nous sommes, qui est toujours présente, toujours disponible, toujours offerte : c’est trouver le bonheur à sa source et s’y plonger entièrement.

Alors, en ce jour, expérimentez, souriez, à l’improviste, 
et laissez-vous surprendre et envahir par la joie de vivre !

vendredi 9 août 2013

Agir à partir de la joie



Tu vois que tu n’as pas de joie à faire cela.
Mais une part de toi te dit : « tu devrais le faire quand même : quelqu’un d’évolué spirituellement le ferait ! »
Tu ne trouves pas la force de dire non à ce jugement péremptoire et tu dis « d’accord, je vais le faire ».
Le moment venu, tu constates, piteusement, que tu n’as aucune joie à faire cela : tout te pèse, cela te coûte beaucoup d’énergie, tu es moins efficace, moins performant et en plus, cela se voit !
Tu t’en veux, te demandes « mais pourquoi donc ai-je accepté ? »
Conclusion : après avoir agi en te forçant, te voilà à présent à te juger de l’avoir fait, voire à te culpabiliser.

Comment pourrais-tu vivre cela différemment ?
En apprenant à traduire tes voix intérieures pour différencier leurs attentes de leurs aspirations profondes.
Dans cette situation, cela pourrait donner le dialogue intérieur suivant :
- Je n’ai pas envie de faire cela…
- Tu devrais le faire quand même : quelqu’un d’évolué spirituellement le ferait !
- Oh… Quand tu me dis ça, est-ce que tu es atterré, parce que tu aimerais que mes actions soient l’expression de ma conscience spirituelle ?
- … oui …
- Mmmm… Et est-ce que tu te crois que faire quelque chose qui ne vienne pas de l’élan de mon cœur soit l’expression de ma conscience la plus haute ?
- Ben… si tu étais vraiment évolué spirituellement, ce qui t’empêche d’avoir de l’élan à faire cela devrait avoir disparu…
- Ah… Donc, tu aspires à de la cohérence par rapport à l’image que tu te fais de ce qu’est être « évolué spirituellement », est-ce bien ça ?
- Oui.
- Ok. Aimerais-tu entendre ce qu’est pour moi être « évolué spirituellement » ?
- Pourquoi pas ?
- Pour moi, cela signifie faire un avec le souffle (pneuma/spiritus) qui m’anime et agir à partir de son impulsion, avec le plus de fluidité possible… C’est comment pour toi quand tu entends cela ?
- Ouais… c’est la porte ouverte à tout et n’importe quoi, alors ! Si on ne fait que ce qui nous plait, où va-t-on ?
- Quand tu dis ça, es-tu inquiet à l’idée des conséquences que pourrait avoir ce que je propose ?
- Ben oui ! Alors si ton « impulsion », c’est de ne rien faire pendant des semaines, ça va donner quoi ?
- Tu crains que si je n’agis qu’à partir de l’élan de vie qui me traverse, cela puisse me conduire à l’inaction ?
- Oui, absolument !
- Et tu crains cela parce que agir, participer, contribuer est si précieux pour toi ?
- Ben oui…
- OK. J’aimerais maintenant savoir une chose : m’as-tu jamais vu ne rien faire pendant des semaines ?
- Euh… non.
- Et as-tu remarqué que lorsque j’accepte de faire des choses qui ne sont pas une pure joie pour moi, mon énergie tombe et que j’ai ensuite moins de moyens pour agir comme tu apprécies me voir le faire ?
- Oui, c’est vrai.
- Ok. Alors, partant de là, comment te semble-t-il possible de concilier le fait que je veuille agir à partir de mon élan ET ton aspiration à ce que je pose des actions qui soient à la fois l’incarnation de ma conscience la plus haute et une contribution à son partage ?
- Ben, je crois que j’aurais envie de voir mieux, quand tu dis « non » à certaines propositions, à quelles autres cela te permet de dire « oui »…
- Oh, je vois : tu aimerais avoir la clarté sur ce que ma façon de faire permet, par rapport à ton aspiration, est-ce bien ça ?
- Oui, absolument.
- Ok. Donc, juste là, pour le sujet qui nous concerne aujourd’hui, tu aimerais que je t’explique, par exemple, que le fait de refuser de faire ceci me permet d’avoir l’énergie nécessaire pour dire oui à ce stage qu’il m’est proposé de donner à (lieu) dans x jours ?
- Exactement.
- Ok. Alors, comment te sens-tu à présent avec tout ça ?
- Tranquille, ça me va…
- Super ! Ravie que l’on ait pu trouver un terrain d’entente conciliant nos aspirations… »

Juste là, si une part de vous est en train de se dire « olala ! On ne va pas passer trois plombes à discuter ainsi à chaque fois qu’une voix parle en nous ! », je vous invite… à écouter cette voix !
Car, si sa stratégie serait de faire taire l’une de nos voix intérieures, son aspiration profonde est de faire le meilleur usage du temps et de l’énergie : or, avez-vous remarqué le temps que cela vous prend lorsque vous faites fi de ce que dit l’un de vos multiples aspects intérieurs ??? Les conséquences que cela a ensuite pour vous ?

J’espère que ce partage d’aujourd’hui, vous sera un soutien pour ne jamais permettre que l’une de vos voix intérieures en fasse taire une autre… Je fais le vœu que vous agissiez seulement à partir de la joie pure que peut éprouver un enfant qui joue à ce qui lui plait le plus au monde !

Le plus haut degré d'élévation spirituelle



Le plus haut degré d'élévation spirituelle ne consiste pas à réfréner, contenir, dompter ou encore maîtriser nos émotions et nos pensées, à essayer de transformer nos modes de fonctionnement, pas plus qu'à atteindre un détachement emprunt d'équanimité envers tout ce qui apparaît au sein de la conscience que nous sommes...
Le plus haut degré d'élévation spirituelle est atteint lorsque l'idée même d'atteindre un quelconque degré d'élévation spirituelle n'est plus notre centre d'intérêt, ni même d'atteindre "l'éveil".
Il se manifeste plutôt par la tendresse infinie avec laquelle tout ce qui nous traverse, sensation, émotion, pensée, est accueilli comme l'innocente manifestation de la vie en nous... par la délicatesse empreinte d'amour avec laquelle nous permettons à cette innocente manifestation de s'exprimer... par la douce fermeté avec laquelle nous guidons son expression, si celle-ci ne va pas dans le sens de notre épanouissement...
De cette tendresse, de cette délicatesse, de cette douce fermeté avec laquelle nous nous traitons, naît alors la compassion avec laquelle nous pouvons accueillir l'autre, et tout ce qui est...
Lorsque cette qualité d'amour est au cœur de notre vie, toute recherche "spirituelle" s'arrête : le Graal est trouvé, la coupe du cœur déborde d'amour... En cet espace-là, les questions se solutionnent, se dissolvent. La joie de découvrir que nous sommes Amour envahit l'être tout entier et rayonne, sans effort...
Nous devenons alors capable de prendre soin de tout ce qui est comme de nous-même, avec la même attention attendrie que nous porterions à un chaton qui vient de naître.
Puissiez-vous, en ce jour, vous offrir et offrir à autrui le cadeau de cette tendresse-là...